Monsieur le Président, 

Chers collègues, 

Le règlement local de publicité métropolitain nous permettra, lorsqu’il aura été adopté, d’avoir des règles unifiées en matière de régulation de la publicité et de définir ensemble un pan important du cadre de vie et de ville que nous voulons. 

Le processus d’élaboration a débuté en 2017, sous la présidence de David Kimelfeld, en concertation avec chacune des 59 communes, des professionnels du secteur et des associations engagées sur le sujet, comme Plein la Vue.

Certains sont d’ailleurs aujourd’hui membres de votre majorité ou dans l’exécutif…

Il n’y a pas si longtemps que cela, ils caricaturaient les positions de l’exécutif précédent, pourtant ambitieuses, et recouvraient dans un même temps les façades de l’Hôtel de Métropole d’affiches. 

Vous voilà au pouvoir, et à l’épreuve de la réalité politique, administrative et juridique de ce défi de la régulation de la publicité.

Les premières lignes directrices que notre majorité avaient définies étaient ambitieuses : régulation de la publicité numérique, réduction drastique des panneaux publicitaires en ville, meilleur contrôle des bâches de chantier, … 

Nous avions bien avancé et étions même plus restrictifs que certaines métropoles, comme celle de Grenoble, dont l’action, je crois, vous inspire plus qu’elle ne nous a inspirés.

Durant votre campagne municipale et métropolitaine, vous avez estimé que vous pourriez être plus ambitieux que ce qui avait d’ores-et-déjà été proposé.

Alors, si nous ne nous opposons pas à ce budget supplémentaire pour réaliser de nouvelles études dans le cadre de l’élaboration du RLP, nous nous interrogeons, monsieur le Président, sur vos intentions précises en matière de publicité. 

Question corollaire : que compte faire votre majorité en matière d’information publique ? 

Prenons l’exemple de la piétonnisation à Lyon et Villeurbanne il y a quelques jours. 

Il faut le reconnaître, cela n’a pas été un franc succès. Le contexte sanitaire et la météo n’ont pas aidé. 

Nous, au moins, nous avions eus le beau temps… 

Plus sérieusement, des opérations emblématiques comme celles de la piétonnisation de certains quartiers de la Métropole posent la question de la communication qui en est faite : sans panneau, comment être informé ? Sans signalisation, comment comprendre aisément le fonctionnement de cette opération ? 

L’information publique est clé, et elle doit garder toute sa place.

Et sur les panneaux et moyens d’affichage existants, que vous comptiez supprimer durant votre campagne, entre 25% et 50% de l’information qui est diffusée n’est pas publicitaire, mais publique. 

Aussi, monsieur le Président, à l’occasion de cette délibération, à laquelle nous ne nous opposerons pas, nous souhaitons néanmoins connaître plus précisément vos intentions sur le devenir de ce RLP, et plus largement, sur votre vision précise du devenir de la publicité et de l’information publique en ville.

Je vous remercie.