Monsieur le Président, 

Chers collègues, 

Cette délibération est l’occasion pour notre groupe, ainsi que pour Synergies qui s’associe à nos propos, de réaffirmer son soutien plein et entier au projet urbain du Mas du Taureau, que nous avons porté de longue date aux côtés de la Maire de Vaux-le-Velin, dont nous saluons l’investissement sur ce dossier, ainsi que pour l’arrivée du T1 au coeur du Mas du Taureau. 

Le Mas du Taureau est un quartier que nous devons reconquérir. • On ne peut se résoudre à ce que la richesse de ses habitants ne soit pas mise en valeur ; 

À ce que ce secteur reste trop enclavé et peu attractif, alors qu’il regorge de potentialités. 

Le projet d’écoquartier qui va être engagé avec la Ville est l’outil de cette reconquête :

Par le développement d’une offre diversifiée de logements (+1300 logements) et de nouvelles formes d’habitat ; 

En s’appuyant sur les bailleurs sociaux pour réhabiliter le parc de logements existant et lui donner une réelle qualité environnementale et énergétique ; 

Par des espaces publics consacrant la place de la nature et du végétal, pour rafraîchir et faire respirer ce quartier ; 

Par une mixité fonctionnelle avec des commerces de proximité intégrés aux logements neufs, des activités économiques nouvelles et intégrées pleinement au futur nouveau quartier, et des équipements publics de qualité ; 

Si Carré de soie est aujourd’hui l’un des pôles urbains sur lesquels s’appuie la Métropole pour rayonner, il doit aussi conduire à un effet d’entrainement pour la partie nord de la commune et contribuer à son renouvellement urbain. 

Pour autant, et le groupe Synergies s’associe à nous dans ces remarques, si nous soutenons pleinement ce projet, nous ne pouvons accepter le mode opératoire que vous nous proposez sur le plan financier : • Quel n’a pas été notre étonnement lorsque nous avons découvert le nouvel échéancier proposé pour le versement de la contribution de la Métropole au projet… 

De même que celui proposé pour le projet de renouvellement urbain de la Sauvegarde, à la Duchère, que nous évoquerons avec le rapport 0364. 

On décaisse ainsi une somme très conséquente, 37 millions €, dès 2020, sur un projet de 15 ans, sans avoir pour autant des travaux réalisés « en face ». 

Il s’agit d’une « forme d’insincérité budgétaire » dont la Chambre régionale des Comptes pourrait d’ailleurs se saisir. 

Il s’agit aussi d’une inégalité totale de traitement des différents projets urbains que porte la Métropole, comme la Saulaie à Oullins ou le centre-ville de Rillieux-la-Pape, pour n’en citer que deux, et laisse peser des interrogations très fortes sur votre soutien aux autres projets en cours. 

Que doit-on comprendre derrière cette décision ? Est-ce une sanctuarisation de ces deux seuls projets urbains par crainte d’une trajectoire financière délétère sur les 6 prochaines années ? 

Qu’en sera-t-il des produits financiers générés par la SERL via cette participation ? Seront-ils déduits de la participation de la Métropole ? 

Vous nous avez précisé en commission, Madame la Vice-présidente, que cela aurait mérité d’être explicité : pour autant la délibération n’a pas été modifié en conséquence. 

De tels échéanciers sont-ils envisagés pour d’autres projets urbains ? 

Toutes ces questions restent en suspens. 

Aussi, au vu des éléments soulevés, notre groupe s’abstiendra sur cet avenant, ainsi que celui portant sur la ZAC de la Sauvegarde. Je vous remercie.