Monsieur le Président, 

Chers collègues, 

Le processus d’élaboration de ce nouveau RLP métropolitain a débuté en 2017, sous ma présidence, en concertation avec chacune des 59 communes, des professionnels du secteur et des associations engagées sur le sujet. 

– Comme vous l’avez dit, c’est une obligation légale qui vise à remplacer les 42 règlements locaux existants aujourd’hui. À défaut, le règlement national de publicité s’appliquera et nous n’aurons pas la possibilité d’appliquer des mesures plus restrictives. 

Je me félicite de voir que l’essentiel du travail réalisé entre 2017 et 2020 à ce sujet a été très largement repris par la nouvelle majorité. 

Sur les enseignes et dispositifs lumineux, vous souhaitez limiter leur amplitude horaire : c’était également notre volonté avec une légère différenciation en fonction des lieux. 

Sur les publicités lumineuses, vous proposez d’interdire les dispositifs les plus polluants, nous proposions de développer des dispositifs ne 

fonctionnant qu’aux périodes de flux importants avec des gabarits moindres que les dispositifs classiques. 

Sur les bâches publicitaires, vous souhaitez interdire ou encadrer fortement le très grand format publicitaire comme sur les bâches, nous proposions également d’en limiter fortement la taille et les formats. 

Sur la mutualisation des enseignes scellées, la réduction de la taille de la publicité, de la taille des enseignes, la préservation des séquences paysagères ou patrimoniales, vos propositions rejoignent en grande partie notre travail. 

– C’est donc non sans émotion que je repense aux échanges que nous avions pu avoir avec Monsieur Badouard, alors co-président du collectif Plein la Vue et aujourd’hui devenu co-président du groupe Les Écologistes, qui nous assenait en 2019 que notre action n’allait pas assez loin, avec des sentences lourdes telles que : « la Métropole a fait la démonstration de son manque d’ambition réelle pour faire diminuer la publicité dans l’espace public », en concluant que « la Métropole écoute les publicitaires et ignore ses habitants ». 

Aujourd’hui, je ne peux imaginer son embarras et sa déception alors que Monsieur le Vice-Président Guelpa-Bonnaro, que je remercie, a indiqué en commission que « 80 à 90% » de ce qui est présenté aujourd’hui est repris du travail que nous avions réalisé. 

Je spécule donc, que le militant associatif de l’époque devenu élu s’opposera aussi vertement à ce projet. 

– Sur la méthode, je m’interroge en apprenant que vous souhaitez reprendre le processus depuis le début ou presque. Une large consultation publique a déjà eu lieu, associant les Maires, les acteurs économiques comme associatifs et l’État. 

– Les prochaines étapes auraient dû être le lancement d’une enquête publique avant une adoption par le conseil de la Métropole. 

– Aujourd’hui, elles sont respectivement repoussées à janvier et juillet 2022 pour permettre de recommencer la concertation. Pourquoi perdre encore un an pour un projet que vous présentez comme dans la continuité de notre travail ?