Monsieur le Président, 

Chers collègues, 

  • Tout ça pour ça ! 
  • Pratiquement deux mois ont passé depuis le dépôt de notre vœu commun avec Synergies, ainsi que la demande de création d’un groupe de travail par plusieurs autres groupes politiques.
  • Les quelques mesures que vous proposez sont évidemment intéressantes, nous vous rejoignions sur certaines d’entre elles, mais elles sont clairement insuffisantes au regard des enjeux.
  • S’agissant du logement, vous nous avez promis le 25 février une communication amplifiée autour du fonds d’urgence pour les impayés de loyers et de charges que la majorité précédente avait mis en place en juin 2020 : cela fait 3 semaines et nous attendons toujours. 
    • Et nous constatons même que le formulaire de demande sur Toodego a disparu. Il serait peut-être temps de se saisir de l’urgence. 
    • Dans plus ou moins 2 mois, l’année universitaire aura touché à son terme pour la plupart des étudiants. 
  • Sur les transports, les mesures de court- et de moyen-terme annoncées par le président du SYTRAL vont dans le bon sens. Nous aurions tout de même souhaité que l’abonnement Vélo’v soit inclus gratuitement dans l’offre TCL pour les jeunes, afin d’en encourager la pratique et de faciliter leur mobilité. 
  • En matière d’alimentation, vous jugez en faire déjà assez. Ou plutôt, vous considérez que les associations en font déjà assez et qu’il n’est donc pas nécessaire d’en rajouter. 
    • Quelle étrange conception de l’action publique, M. le Vice-président, que de considérer comme suffisant que des centaines d’étudiants soient obligés de faire la queue dans des distributions organisées avec courage et pugnacité par d’autres étudiants bénévoles…
  • Sur la mise à disposition de locaux pour faciliter les cours en présentiel, vous nous dites que ça n’est pas un sujet. Sur les campagnes d’information par SMS pour faciliter l’accès aux droits, vous nous dites que c’est trop compliqué. Sur l’accompagnent psychologique, vous semblez considérer que ce qui est en place est suffisant, sur la seule base que le dispositif méconnu de l’ARHM a encore de la capacité. 
  • Enfin, l’aide à l’inclusion numérique, qui est pourtant la seule véritable décision prise par cette délibération, nous paraît bien insuffisante et notamment le plafond fixé à 250€ incluant à la fois l’achat du matériel et l’amélioration de la connexion ;
    • Je sais bien que la FNAC ou le Darty de la Part-Dieu à côté de l’Hôtel de Métropole sont fermés, mais sachez que vous aurez du mal à trouver un ordinateur en dessous de 400€. 
    • Or, je ne suis pas certain qu’un étudiant qui a du mal à trouver quelques euros pour se nourrir puisse se permettre de compléter cette aide à hauteur de 100€ ou de 200€.
    • En avril 2020, pour rappel, lorsque la majorité précédente a enclenché cette aide, le plafond avait été fixé à 400€ pour l’équipement, majorée de 100€ pour la connexion à Internet.
  • En définitif, sur le fond, à part de l’autosatisfaction, vous n’apportez pas grande chose. 
  • Enfin, la méthode a été tout aussi accablante que le fond. Après avoir attendu 1 semaine de présentation et 2 semaines d’auditions pour enfin étudier le début du commencement d’une proposition, nous avons eu le droit à une séance de lecture des décisions prises par le président du groupe de travail. Quel sens du débat !
  • Bien sûr, grands seigneurs, vous nous avez laissé la possibilité de réagir et de commenter, mais comme tout était déjà décidé et que nos remarques étaient aussi entendues qu’un discours dans un film muet, nous avons été une nouvelle fois les spectateurs de votre incapacité à écouter l’opposition.
  • Alors que de notre côté, avec le groupe Synergies et Métropole pour Tous, puis avec le groupe Inventer la Métropole de Demain, nous avions fait le choix de présenter une contribution autour de 12 propositions fortes. 
  • Monsieur le Président, vous n’avez même pas eu la courtoisie démocratique d’attendre un semblant de discussion au sein du groupe de travail transpartisan pour annoncer vos mesures concernant les transports. 
  • Nous voterons donc « pour » une délibération qui accompagne les étudiants dans une situation de précarité, mais regrettons la faible réponse apportée à leurs préoccupations et à leurs besoins.

Je vous remercie de votre attention.