Monsieur le Président, 

Chers collègues, 

  • En préambule de cette commission permanente, je tenais à prendre la parole pour un sujet qui a tristement fait notre actualité : cette actualité, c’est l’épisode de gel, que nos agriculteurs, arboriculteurs et viticulteurs, tels que ceux de la Métropole de Lyon, dans le Val de Saône comme dans les Lônes et Coteaux du Rhône, viennent de subir début avril, avec un impact délétère sur de nombreux exploitations, en particulier des exploitations arboricoles s’agissant de notre métropole et de la circonscription dans laquelle je suis élu.
  • Pour les agriculteurs, arboriculteurs et viticulteurs de notre territoire, les pertes financières risquent de se chiffrer à plusieurs millions d’euros de chiffres d’affaires. S’agissant des seules exploitations viticoles dans la Vallée du Rhône, le président d’Inter-Rhône estime ainsi entre 80 et 90% de pertes subies, soit plus de 68 000 hectares.
  • L’État a pris ses responsabilités. Un plan d’aide de plus d’1 milliard d’euros sera accordé pour celles et ceux qui ont subi les conséquences de cet épisode climatique, à travers un dégrèvement de taxes foncières, une année blanche de cotisations, le financement d’activité partielle et la mobilisation de prêts garantis par l’État, ainsi que des aides immédiates pilotées par les préfets de département.
  • En son temps, le Conseil général du Rhône avait réagi en urgence suite à un épisode de gel similaire, le 8 avril 2003, en prenant la décision d’accompagner financièrement les agriculteurs touchés, afin de limiter les pertes inhérentes à un phénomène météorologique qui ne relevait pas de leur fait. 
  • Si nous partageons la nécessité de développer l’agriculture périurbaine et d’accompagner nos agriculteurs dans une transition écologique pour aller vers des exploitations plus durables et respectueuses de notre environnement, il me paraît tout aussi nécessaire de les accompagner dans l’adaptation aux dérèglements climatiques que nous subissons, cet épisode en ayant été une nouvelle illustration. 
  • Étant donné les contraintes liées à leur localisation, en périphérie d’une grande agglomération, la plupart ont en effet un équilibre économique très fragile. 
  • Connaissant votre attachement à l’agriculture périurbaine et au développement des circuits courts en cœur de métropole, je ne doute pas que vous, ainsi que votre exécutif, soyez sensibles à ce sujet.
  • Monsieur le président, je vous ai écrit sur cet enjeu majeur, dont la priorité me semble être partagée dans la majorité comme dans l’opposition. 
  • Et si j’étais taquin je dirais que, comme à l’accoutumée, je risque d’obtenir une réponse lors du prochain épisode de gel. 
  • Mais je suis sérieux, et nos arboriculteurs, eux, sont dans l’attente. 
  • Aussi, je réitère ma proposition que la Métropole déploie à l’occasion de la prochaine commission permanente un plan de soutien, qui prenne en compte la question de l’adaptation du secteur agricole aux changements climatiques.

Je vous remercie de votre attention.