Seul le prononcé fait foi

Monsieur le Président, 

Chers collègues, 

  • À travers ce rapport n°0444, il est proposé aujourd’hui de transformer le fonds d’urgence pour les dépenses de loyers et de charges de copropriété, que la précédente majorité avait créé en juin 2020 au sortir de la 1ère vague de la crise sanitaire, en aide exceptionnelle aux dépenses de logement (ADEL), en élargissant ainsi le périmètre du dispositif aux dettes contractées du fait d’impayés de loyers ou de charges, ainsi qu’aux quittances, pour prévenir les difficultés.
  • Si le premier fonds avait un caractère exceptionnel, il a montré toute sa pertinence durant l’année écoulée et nous nous en réjouissons.
  • Il a ainsi permis à date l’accompagnement de 500 ménages, pour une aide moyenne de 1114€, dont 95% de bénéficiaires locataires.
  • Cependant, on note aussi que parmi ces locataires, seuls 26% sont issus du parc privé, alors qu’il existe d’ores-et-déjà le FSL et que le fonds d’urgence avait été principalement créé pour le parc privé, dépourvu d’aides pour faire face.
  • Il semble qu’un certain biais ait été pris dans la promotion de ce dispositif, très orienté vers les bailleurs sociaux, contrairement au but visé à l’origine. 
  • Par ailleurs, ce fonds devait faire l’objet d’une communication spécifique auprès des étudiants, ce qui n’est visiblement toujours pas le cas, à la suite des travaux du groupe de travail sur la précarité étudiante : nous l’avions porté, nous l’attendons toujours et il se fait tard. Nous le regrettons, tout comme certains étudiants qui nous ont confirmé n’avoir reçu aucune information à ce sujet.
  • Enfin, nous nous sommes aperçus en janvier que l’accès aux informations sur le fonds d’urgence était très limité, voire inexistant : aucun élément sur le site de la Métropole, difficultés à accéder à la page dédiée sur Toodego, … 
  • Si cette nouvelle aide, l’ADEL, a vocation à se pérenniser, il serait préférable qu’elle vienne bien en complément des aides du FSL, en ciblant mieux les Grands Lyonnais modestes et de la classe moyenne vivant dans le parc privé, et connaissant ces derniers mois de grandes difficultés à financer leurs dépenses de logement.
  • Nous soutenons donc ce changement d’outil, avec un périmètre élargi, mais vous appelons à faire preuve de vigilance sur le public visé et à faire preuve d’ambition dans la communication déployée. 
  • Le logement, c’est le début de tout. Cela peut aussi être un poids, quand l’on perd son emploi, que l’on voit son salaire diminué, que la famille s’agrandit. Et cela, c’est le quotidien de nombreux Grands Lyonnais depuis plusieurs mois, depuis que cette crise sanitaire est venue bousculer nos vies.
  • Donnons donc de l’ambition à cet outil pour répondre à ces enjeux majeurs.

Je vous remercie de votre attention.