Monsieur le Président,

Mes chers collègues,

Vous savez, monsieur le Président, j’adore la politique et de fait la stratégie, mais la stratégie ne peut pas à mon sens se résumer au cynisme, et monsieur le Président, cela a été évoqué par Louis Pélaez, l’organisation des débats telle que vous la concevez, au cours de cette mandature, montre ce cynisme. L’organisation des débats, l’inscription d’abord des délibérations systématiquement en Commission permanente avec des Conseils de la Métropole qui deviennent de plus en plus rares, je crois qu’on sera à trois, quatre ou cinq peut-être dans l’année. Nous étions, sous l’ancienne mandature, presque au double par an.

Ce n’est plus de l’habileté politique, c’est du cynisme. Alors, il est vrai que cela est implacable, vous l’avez démontré lors de la Conférence des Présidents en nous le disant et vous étiez dans une honnêteté complète. On ne peut pas inscrire cette délibération sur l’aide à la pierre au Conseil de Métropole car nous sommes pris par le temps. Bien évidemment, en faisant un Conseil de la Métropole tous les trois à quatre mois, effectivement, le temps joue en la défaveur du débat démocratique.

Alors, vous nous dites souvent « mais moi, j’ai ouvert la Commission permanente à l’opposition ». Au passage, c’est la loi qui a ouvert la présence de l’opposition à la Commission permanente, même si nous avions pu et nous aurions dû sans doute le faire plus tôt sans attendre la loi, j’en fais amende honorable.

Respecter l’opposition, monsieur le Président, ce n’est pas simplement avoir des Présidents autour de la table avec leurs ronds de serviettes. C’est faire en sorte que vous ne vous serviez pas de cette serviette pour bâillonner l’opposition et je pense que ce n’est pas en bâillonnant l’opposition que vous en sortirez grandi et que vous allez renforcer votre autorité. N’ayez pas peur des débats avec votre opposition. Je pense que ce sont ces débats-là qui vont enrichir vos décisions.

Je vous en remercie.