Monsieur le Président, chers collègues, bonjour. La ville est intrinsèquement un lieu de tension, de frottement, de friction, de tumulte, et cela depuis la nuit des temps. Mais en ce lendemain de Fête de la musique, permettez-moi un clin d’œil non pas à Maxime Le Forestier, mais à Alain Souchon et de nous demander si une Métropole, ce n’est pas aussi une certaine « foule sentimentale qui a soif d’idéal, attirée par les étoiles, les voiles, bref que des choses pas commerciales ». Prendre conscience de la richesse de cette diversité offerte par la ville et de l’envie de se projeter collectivement est le fondement d’un Conseil de développement. Loin des classifications, des étiquettes, des entre-soi, des plans, une Métropole, c’est avant tout des personnes et des représentants d’univers très différents.

Le Conseil de développement doit garder pour objectif de réunir cette diversité pour que ses forces vives s’écoutent et s’apprennent, comprennent les attentes, les besoins et les contraintes de chacun et, ensemble, s’appuient sur des points communs pour construire, pour une ville plus agréable pour chacun comme pour tous.

Le Conseil de développement se doit d’être cet observatoire des tensions et des transformations sur notre territoire et une force de proposition pour améliorer les politiques publiques. Encore faudra-t-il penser à une meilleure diffusion des conclusions travaux. Encore faudra-t-il lui donner de vrais moyens de fonctionnement. Encore faudra-t-il que les élus soient à l’écoute de ces propositions qui, parfois, pourraient les conduire en dehors de leur feuille de route initiale.

Bref, au-delà de tout esprit partisan, réunir les forces vives du territoire pour faire ensemble, voilà tout l’enjeu du CDD, et nous veillerons à ce que cet enjeu soit respecté. C’est dans cet état d’esprit qu’Anne-Marie Comparini, Présidente du CDD jusqu’en février, son complice Henri Jacot et les membres du bureau ont travaillé ces dernières années : réunir des mondes parallèles pour travailler sur des sujets communs, sur les actuelles transformations de la société qui nous concernent tous. C’est ainsi qu’ils ont, entre autres, travailler sur les industries du futur, la précarité alimentaire, le numérique dans les quartiers populaires ou chez les personnes âgées, et plus récemment sur l’impact du Covid et de ses conséquences chez les jeunes ou encore sur le renforcement du rôle des entreprises dans leur territoire pour notamment être plus respectueuses de l’environnement, faciliter leurs connaissances des métiers chez les jeunes ou encore l’accès aux stages.

Félicitons chaleureusement le travail effectué sous la présidence d’Anne-Marie Comparini, et souhaitons que le Conseil de développement progresse encore pour s’affirmer comme une scène de dialogue entre des personnes d’univers différents, pour que des liens se créent, des réseaux s’enrichissent, des collaborations se nouent et des initiatives se concrétisent. Je vous remercie.