Je vous remercie madame la Présidente.

Madame la Vice-Présidente,

Chers collègues,

Nous ne pouvons, bien sûr, que nous inscrire dans cette volonté de voir nos concitoyens considérés comme les véritables acteurs de cette transition nécessaires qu’est la ZFE.

Nous ne reviendrons donc pas sur la nécessité de poursuivre le travail engagé depuis plus de six ans maintenant. En revanche, il nous semble essentiel pour cette mise en œuvre, d’adopter la bonne méthode.

Comme nous avions commencé à le dire, la zone à faibles émissions ne doit pas devenir une zone à forte exclusion. Cette formulation semble, malheureusement, avoir un certain succès, aujourd’hui. Nous n’en tirons aucune fierté.

Malheureusement, nous sommes le premier groupe à avoir pris en compte l’aspect social de ces mesures et nos propositions sont toujours allées dans le sens d’une meilleure prise en compte des classes moyennes et des classes modestes.

Il serait donc dramatique, aujourd’hui, d’aller trop vite et de laisser ces concitoyens sur le bord de la route, si j’ose dire. Le passage en force, les tensions et, au final, le rejet par une majorité de nos concitoyens d’une méthode radicale et sans concertation, serait un dramatique échec pour notre Métropole et pour le climat.

Nous constatons et c’est un premier pas, que vous commencez à réajuster votre calendrier. Nous remarquons également que sur ce dossier, vous avez su entendre les voix des Maires de Vaulx-en-Velin, Villeurbanne et Vénissieux, qui comme nous, vous alertent aussi depuis de nombreux mois.

Nous devons bien mesurer et minorer l’impact social de ces décisions, notamment, chez les plus modestes et les familles. Les réponses financières proposées, aujourd’hui, ne règlent pas le problème. Quand on parle de 1 000 €, pour une famille modeste qui n’a pas les moyens d’acheter une voiture neuve, cela ne règle pas le problème. Il faut multiplier les alternatives en fonction des usages. S’il n’y en a pas, c’est, bien sûr, difficile voire impossible, d’abandonner une voiture pour venir travailler à Lyon, tous les matins avec deux heures de trajet.

Malgré les habitudes prises, le développement du télétravail ne peut être un recours pour toutes les professions. Écoutons la réalité quotidienne de tous les Grand Lyonnais, offrons-leur des réponses et des solutions concrètes pour transformer leur mobilité. Ils sont, tous, parfaitement conscients de l’urgence d’agir mais si nous voulons réussir, il faut nous donner les moyens mais surtout, leur donner les moyens de cette transition.

Sur un sujet aussi important que celui-ci, ayons le courage de nos ambitions, allons à la rencontre véritable de nos concitoyens. Je ne vous parle pas, ici, de simulacre de concertation avec des visioconférences qui, comme cela a été rappelé, comptait moins d’une centaine de visiteurs, la semaine dernière.

Non, nous vous proposons d’organiser des réunions sur l’ensemble des territoires et de communiquer à grande échelle dessus. Écoutons tous les Grand Lyonnais et donnons-leur les moyens de s’exprimer.

La lutte contre le réchauffement climatique, la qualité de vie et le social sont trois enjeux indissociables. L’équilibre doit être notre priorité entre ces objectifs.

Pour toutes ces raisons, nous nous prononcerons en faveur de ce vœu.

Je vous en remercie.