Commission Permanente du 10 juillet 2023
Monsieur le Président,
Cher.e.s Collègues
Nous soutiendrons cette délibération essentielle pour nos commerçants et nos entreprises
Il nous faut pour autant tous et toutes sortir de nos postures. Cette crise n’est pas une simple crise d’urticaire. C’est une crise profonde qui doit nous interpeller et qui doit nous faire réviser nos fondamentaux à droite comme à gauche. Non ce ne sont pas les violences avérées de policiers qui elles seules ont créé cette violence pour autant nous devons nous interroger sur celles-ci sans les nier et sans doute faire évoluer les pratiques, la formation et les conditions de travail et d’exercice de la police.
Non, ce ne sont pas des jeunes qui seraient mal intégrés et qui au passage sont pour la très grande majorité tous français sans aucun code qui seraient les grands et seuls responsables de ce chaos Ils sont comme nous ici et comme le disait jacques Chirac en 2005 fils et filles de la république. Simplifier et caricaturer les causes c’est ne pas vouloir les affronter dans leur complexité.
Réfléchir, comprendre et prendre les bonnes décisions ce n’est pas excuser ceux qui ont cassé, volé et qui méritent des sanctions.
Réfléchir, comprendre et prendre les bonnes décisions, c’est vouloir que ceci dans l’avenir ne reproduise plus.
Alors oui, par exemple il faut dire que la précarité alimentaire dans un certain nombre de nos villes et quartier est un sujet majeur.
Alors oui il faut dire que l’autorité parentale a disparu mais ce n’est pas avec des formules consistant à suspendre les allocations familiales pour rendre la vie encore plus précaire que l’on réglera le problème, c’est en renforçant l’accompagnement à la parentalité.
Alors oui il faut reconnaitre que la crise de la pédopsychiatrie dans notre pays ne permet pas à une majorité de jeunes relevant de pathologie d’être suivie et que cette situation est en train de fabriquer des jeunes sans repères et d’une violence qui ne fera qu’augmenter.
Alors oui il faut faire exécuter les peines mais il faut aussi que le suivi des jeunes à l’issue de ces peines soit effectif et qu’à la sortie de celles-ci , il ne soit pas livrer à leur environnement sans un suivi efficace et positif Alors oui , il nous faut renverser la table des cartes scolaires car sans un choc, il n’y aura jamais de mixité dans nos établissements et l’échec scolaire est un des facteurs incontournables tout comme le logement social mieux réparti sur notre territoire pour sortir enfin de la ghettoïsation.
Et encore tant d’autres choses à faire et qui ne peuvent que recueillir le consensus si nous prenons tous consciences de la gravité de la situation et de l’urgence à agir.
Alors oui, Monsieur le Président la métropole ne peut pas faire seule mais avec ses compétences et une volonté politique partagée par le plus grand nombre, elle peut enclencher un mouvement, en inspirer d’autres et motiver l’état à faire de ces actions des priorités nationales.
Si nous n’agissons pas, ce n’est pas les conséquences du dérèglement climatique qui nous atteindront en premier mais une crise sociale sans précédent. Nous devons je crois unir toutes nos forces pour tenter d’apporter une réponse à la hauteur de l’enjeu en laissant de côté nos divergences.