Lyon, le 26 octobre 2022
L’exécutif vert de Bruno Bernard actait ce mardi 25 octobre l’abandon du métro E.
Une décision décevante alors que le métro reste le plus performant, et le plus efficace en matière de cadence et de desserte. Bien que son coût global soit supérieur à celui du tramway, son coût d’investissement par personne transportée était plus intéressant.
Cet abandon traduit au moins une chose : 2 années de perdues.
Entre un téléphérique fantoche et des atermoiements autour du métro E dont les études étaient pourtant bien engagées, on constate surtout une perte de temps énorme pour l’agglomération à l’heure où l’on ne cesse de parler d’urgence climatique.
Cette perte de temps est d’autant plus regrettable que ce projet est annoncé pour 2031, sans pour autant que l’on ait de garanties sur le début du chantier sous ce mandat.
Si notre groupe reste farouchement favorable au projet de Métro E, le tramway express est un projet dont on pourrait se satisfaire, mais pour cela il faudrait qu’il soit pensé de manière globale, et là encore, le projet proposé semble bancal.
D’abord car l’absence de parkings relais, sujet récurrent lorsque l’on parle de mobilité avec le président Bruno Bernard, ne permettra pas d’éviter un certain flux de voitures, faute de pouvoir les poser en amont.
Le développement du tramway doit s’accompagner de la création de parc relais aux extrémités ainsi que de bus de rabattement aux différents arrêts pour couvrir le plus grand territoire possible. Une vraie stratégie multimodale est nécessaire !
Enfin, il est primordial que ce nouveau projet soit conçu avec la ZFE en tête car dès l’année prochaine de nombreuses voitures ne pourront déjà plus circuler. De même, la ZFE sera pleinement effective en 2026, soit plusieurs années avant même l’ouverture de cette ligne ! Le risque de voir un « métro au rabais » en dessous des besoins en termes de capacité est donc bien réel.
Ce sont donc deux ans que nous venons de perdre pour un projet au rabais qui ne crée pas les modalités de report nécessaire aux défis de mobilités qui pourtant s’imposent à nous dans un contexte d’évolution des pratiques et de mise en œuvre de la ZFE.
Les élus du groupe Progressistes et Républicains