Monsieur le président, chers collègues,
Nous dirons quelques mots sur cette délibération qui prend la forme d’une charte d’engagement dénommée « Accord des villes vertes ». Initiée par la commission européenne, nous saluons le fait que 107 villes européennes se soient positionnées favorablement, et qu’à lire les 21 villes et métropoles françaises adhérentes une forme de consensus qui transcende les courants politiques se dégage.
En effet, la métropole d’Angers, la ville de Pau et même la ville de Cannes ont souhaité rejoindre cette charte. Vous notez donc, Monsieur le président, que l’étiquette politique ne saurait être une condition exclusive pour œuvrer en faveur de la transformation écologique et d’un territoire plus agréable pour les habitants !
Par ailleurs la présentation en commission indique que le fait de rejoindre cette charte est un outil supplémentaire de mise en synergie, tout en citant le caractère imparfait de certains indicateurs. Cela semble quelque peu contradictoire. Après tout peut-être que la motivation la plus grande, qui a le mérite d’être indiquée, est un élément facilitateur pour votre lobbying exercé auprès la commission européenne sur les questions de normes environnementales… Ce serait donc un bénéfice indirect qui serait attendu et non pas le déploiement d’actions plus proches des Grandlyonnais.
De manière plus précise, et sur l’objectif de réduction de 20% des volumes perdus d’eau potable, nous ne pouvons qu’être d’accord et même espérer que l’économie soit supérieure d’ici 2035, mais je vois bien au sein de la régie de l’eau que la question de la priorisation de la réfection de certaines canalisations est parfois mise à mal…
Nous souhaitons aussi revenir sur la labellisation Climat Air Energie mise en place par l’ADEME dans le cadre du programme Territoires Engagés. A la ville de Villeurbanne, j’ai avec mon groupe approuvé cet engagement sur repose sur « une démarche de planification pour aider les collectivités à définir, mettre en œuvre et piloter leur projet territorial de transition écologique. » La ville se verra prochainement décerner le « label 3 étoiles » par une commission nationale, qui fixe des objectifs concrets et cible un niveau de performance précis et déterminé. Une telle démarche afin de faire évoluer le label de la métropole vers un échelon plus élevé, comme la communauté urbaine de Dunkerque par exemple, et en complément justement du processus de révision du PCAET à l’ordre du jour du dernier conseil, nous aurait semblé plus concret et utile pour mesurer l’atteinte des indicateurs.
Comme souvent, il est valorisant pour une collectivité, et ses représentants, de rejoindre ou d’acquérir un label. Nous en convenons mais il faut par la suite que les actions de terrain suivent l’affichage. Nous nous rappelons en ce sens les labels Ville européenne et Eurocities, qui vont dans le bon sens mais ne remplace pas une action volontariste en termes de partenariats et de politiques locales, et ce dans tous les domaines : innovation, transition écologique, formation, mobilités…
Quoi qu’il en soit nous voterons favorables cette délibération.
Je vous remercie.