Monsieur le Président,
Chers collègues,
A l’occasion de cette 1ère commission permanente de la mandature, l’heure n’est pas à la critique facile, mais à la formulation d’un souhait : que votre mandat soit une réussite pour notre territoire.
Pour ce faire, il faut qu’au-delà de l’action publique menée, la méthode reste celle de la concertation, de la bienveillance et de la transparence.
Plan d’urbanisme tactique, soutien exceptionnels à diverses institutions comme les établissements sociaux et médico-sociaux, continuité dans la prise en compte face aux difficultés de paiement de loyers et de charges, sanctuarisation des aides aux associations agissant dans les quartiers en difficulté, … Ces premières délibérations semblent continuer d’aller dans le sens de notre action et je m’en félicite.
Sur la méthode, beaucoup d’entre nous dans les rangs de l’opposition nous interrogeons sur la nature de la relation que vous vous employez à construire avec votre exécutif et vos équipes vis-à-vis de l’opposition, alors que de premières défaillances apparaissent.
Lors des premières réunions qui ont pu être organisées, nous avons notamment constaté que la frontière était devenue poreuse entre, d’une part, l’exécutif et le groupe majoritaire, d’autre part, les élus et les directeurs d’administration.
Que chacun reste à sa place. Il n’est pas acceptable qu’un groupe majoritaire préside une commission qui a toujours été présidée par un membre de l’exécutif. On ne peut pas être arbitre et partie prenante.
Il n’est pas non plus acceptable qu’à l’occasion d’échanges avec votre cabinet ou avec vous, des collaborateurs du groupe majoritaire aient été présents et se soient montrés très véhéments.
De même, si « les promesses n’engagent que ceux qui les croient », comme le disait celui qui, d’après la presse, est votre source d’inspiration, il serait de meilleure augure que vos premiers engagements auprès de nous, qu’il s’agisse d’organisation interne ou du rôle que l’on souhaite donner collectivement au conseiller métropolitain, ne soient pas de vaines paroles.
La Métropole de Lyon ne s’est pas construite sur la méthode que vous prônez, « convaincre ou imposer ». Elle s’est construite dans la concertation, avec les communes, avec les arrondissements, avec les acteurs de terrain, avec nos agents.
Alors, si nous abordons ce début de mandat de manière positive, constructive et bienveillante, comptez sur nous, Monsieur le Président, pour pointer à l’avenir, et si cela s’avère nécessaire, un soucis de méthode ou des fautes significatives dans la manière dont vous prendrez soin de notre démocratie interne et, plus largement, de la démocratie métropolitaine.
Je vous remercie.