Seul le prononcé fait foi
Monsieur le Président
Cette délibération relative au décret modifiant portant à 75% relevé la participation des employeurs publics sur les abonnements souscrits par leurs agents publics ne doit pas nous exempter d’une réflexion globale sur le cout réel de ces transports pour l’ensemble des usagers.
Avec le début d’année, le Président du Sytral que vous êtes n’a eu de cesse de multiplier les annonces sur l’évolution de notre réseau
Malheureusement ces évolutions ne vont pas faire des heureux puisque pour de nombreux de nos concitoyens, je pense aux jeunes abonnés scolaires, aux familles nombreuses, ou encore au sénior, ils vont devoir Payer plus pour avoir moins.
En effet, alors qu’en ce début d’année les tarifs des TCL augmentent, le service lui se dégrade. Faute à une pénurie de chauffeurs de bus, certaines lignes se retrouvent bien moins dotées et les fréquences de passage en sont donc affectées négativement.
Un alignement de planètes donc assez mal choisi de la part de la majorité verte de la Métropole, qui plus est dans un contexte qui pousse à une utilisation toujours plus importante du réseau de transport en commun.
D’abord car la ZFE s’étend petit à petit, et alors qu’en début de mandat vous aviez logiquement revu certaines prestations à la baisses pour favoriser le report, il parait inconcevable aujourd’hui de venir expliquer à nos concitoyens qu’ils devront laisser tomber leurs voitures pour prendre un bus plus cher qui ne passera finalement peut être pas…
Ensuite, alors que l’urgence climatique nous oblige toujours plus à trouver des solutions alternatives à la voiture individuelle, et que le contexte actuel pèse sur le pouvoir d’achat de tous les français, nous ne pouvons que regretter ces décisions qui viennent aggraver la situation.
D’autant que le groupe de travail sur les transports en commun qui avait pour but de réfléchir à l’évolution des tarifications du réseau était en réalité mort dans l’œuf, puisqu’avant même son commencement vous avez M . le Président étouffé toute velléité à lancer ne serait-ce qu’une étude sur la faisabilité de la gratuité d’une partie des transports en communs.
C’est bien dommage car étudier cette possibilité pourrait ouvrir de nouvelles perspectives, sans remettre en question l’ensemble du système actuel. Les navettes circulaires essentiellement destinées à nos ainés, qui de toute manière ont déjà un faible rendement pourraient par exemple bien se prêter à une expérimentation de gratuité. Des temps précis pourraient être aussi propice à ce type d’expérimentation, je pense pax exemple au pic de pollution comme ceux que nous avons encore connu en début d’année et qui ont impacté tous les propriétaires de voiture au-delà du crit’aire 2.
Ce sont donc encore une fois les classes intermédiaires qui se retrouvent oubliées des politiques métropolitaines, sauf bien sûr quand il s’agit de les faire payer.