Monsieur le Président, mes Chers Collègues,
J’interviens aujourd’hui une fois de plus sur ce sujet, pour vous rappeler à nouveau qu’il y a à Vernaison, non pas 1 mais 3 problèmes qui sont étroitement liés, et qui mériteraient d’être traités ensemble, afin d’en assurer la coordination. Ces 3 dossiers sont le pont, le passage à niveau qui se trouve à son débouché, et le tracé de la ViaRhôna à cet endroit.
Beaucoup d’entre-nous connaissent très bien les lieux. Je rappelle à ceux qui les connaîtraient un peu moins, quelques éléments :
- 1er élément : ce pont, dont tout le monde connaît l’état très préoccupant, est le seul ouvrage permettant de traverser le Rhône entre le pont de Pierre-Bénite au nord, et celui de Givors au sud, qui sont distants de 15 kms. C’est dire toute l’importance de cet ouvrage !
- 2ème élément : le gabarit actuel du pont de Vernaison ne permet pas d’y faire circuler une ligne de Transports en Commun. C’est aussi impossible sur celui de Pierre-Bénite, qui est autoroutier. Cela signifie qu’aujourd’hui, il n’y a aucune ligne de bus traversant le Rhône entre le pont Pasteur à Confluence, et Givors, c’est à dire sur une distance de 22 kms.
- 3ème élément : au débouché du pont, côté ouest, il y a un passage à niveau sur la ligne TER Lyon-Givors qui est très souvent fermé, et notamment à cause de contraintes réglementaires, lorsque les trains sont à l’arrêt en gare de Vernaison. Nous avons récemment appris par un article du Progrès, que des études étaient en cours. Des études, toujours des études….
- 4ème et dernier élément : la ViaRhôna. Elle devrait longer le Rhône à cet endroit, mais vous n’avez encore rien décidé aujourd’hui pour ce tronçon, dont vous avez souhaité reprendre la Maîtrise d’Ouvrage, pour des raisons essentiellement politiciennes, sur fond de désaccord avec la Région. Je vous ai posé plusieurs questions à ce sujet lors de la dernière Commission Permanente. Elles sont, comme d’habitude, restées sans réponse.
Je rappelle que, à la fin du mandat précédent, le 20 janvier 2020 exactement, nous avions, ici-même, voté une délibération qui prenait en compte ces différents éléments et prévoyait la construction d’un nouveau pont, adapté au gabarit des bus et incluant des aménagements cyclables, qui aurait enjambé la voie ferrée et la ViaRhôna, résolvant d’un coup l’ensemble des problèmes. J’en étais le rapporteur et je me souviens que beaucoup de membres de votre actuel exécutif et non des moindres (Mmes BAUME, VESSILIER, GEOFFROY, MM. ARTIGNY, LONGUEVAL et quelques autres), l’avaient votée sans aucune réserve après l’avoir certainement étudiée très attentivement.
Dès le début de ce mandat, vous avez remis en cause ce dossier qu’il était pourtant urgent de régler de manière définitive. Aujourd’hui, alors que nous sommes à mi-mandat, que nous proposez-vous ? De lancer de nouvelles études pour camoufler votre inaction, et votre incapacité à prendre en compte avec pragmatisme les vrais problèmes rencontrés par les habitants du secteur.
Et pendant ce temps-là, les véhicules de plus de 3,5 tonnes, vont continuer à faire de longs détours, ce qui n’est pas très écologique !
Et pendant ce temps-là, toujours pas de ligne de bus pour traverser le Rhône, ce qui n’est pas très écologique !
Et pendant ce temps-là, toujours pas d’itinéraire cyclable en site propre pour traverser le Rhône, ce qui n’est pas très écologique !
Et pendant ce temps-là, tous les habitants du secteur utilisant leur voiture, faute d’autre solution acceptable, vont continuer à affronter matin et soir de très importants embouteillages, tout en finançant par leurs impôts, des études destinées essentiellement à gagner du temps jusqu’en 2026.
Alors je vous en conjure, Monsieur le Président, passez enfin vraiment à l’action sur ce dossier ! Il ne peut plus attendre, notamment pour des raisons de sécurité. Créez, sous votre autorité, un Groupe de Travail associant les Maires des Communes concernées et les Conseillers métropolitains élus dans la Circonscription (ce sera une grande première qui vous fera honneur !). Associez à ce travail les techniciens compétents de notre Métropole, de la SNCF, de la Région, de l’État, de la CNR et du SMIRIL. Prenons la décision de résoudre ensemble les 3 problèmes que j’ai évoqués, car ils sont intimement liés. Cessons de tourner autour du pot, en utilisant les techniques bien connues du saucissonnage des dossiers et de la multiplication des études onéreuses dont chacun présume dès aujourd’hui les conclusions.
Il en va de la sécurité des usagers, et de la vie quotidienne des habitants du sud-ouest lyonnais.
Je vous remercie.