Monsieur le Président,
Mes chers collègues.
Je dois dire, monsieur le Président, que ce matin vous m’avez surpris. Je pensais que, lors de cette première séance en présentiel, il y a longtemps que l’on ne s’était pas retrouvé tous ici, vous auriez un message de bienvenu et un message fort sur la vigueur de la démocratie ici dans cette assemblée.
Ce n’est pas ça que vous nous avez livré comme message, c’est un message quelque part, je ne sais pas si vous aurez l’occasion de le réécouter, mais en tout cas, il résonne comme une forme de mépris pour l’opposition. Évidemment, il ne peut pas résonner comme ça pour votre exécutif.
Lors de mon intervention au Conseil de la Métropole, il y a à peu près trois semaines, je vous avais invité, en tout cas avec beaucoup d’humilité, à reprendre le dialogue avec les Maires. Je vous avais dit d’ailleurs, à cette occasion, que nous étions là pour aider et pour accompagner à la reprise de ce dialogue tellement important pour la Métropole mais surtout pour les habitantes et habitants de la Métropole.
Vous aviez pris, finalement, dans une intervention avant même nos interventions, des engagements. Vous aviez fait un pas en avant. Vous avez dit que l’on allait rediscuter de la PPI, que l’on allait faire en sorte que la Conférence des Maires puissent se dérouler dans de bonnes conditions et que le dialogue soit réouvert. Vous aviez dit, Marc ne m’en voudra pas, que vous alliez déterrer le rapport Grivel ou, en tout cas, qu’il y a des propositions qui sont faites, que l’on ne part pas de la page blanche. C’était important de faire passer ce message.
Finalement, au lieu de respecter vos engagements, rien ne s’est passé et vous nous dîtes qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Effectivement, rien de nouveau sous le soleil car aucun des engagements que vous avez pris, il y a maintenant trois semaines, n’ont été engagés.
Vous dîtes souvent vous réjouir, vous l’avez dit souvent dans beaucoup d’interviews, que cette assemblée est élue au suffrage universel direct. Ce suffrage universel direct entraîne quelques exigences. D’abord, beaucoup plus de respect pour vos propres engagements puisque, finalement, c’est devant celles et ceux qui ont élu des membres de cette assemblée que les engagements vous les donnez et pas simplement devant des élus qui ont été désignés par d’autres élus, version Métropole Grand Lyon.
C’est aussi plus de respect pour tous les élus qui tous, individuellement, ici, ont été élus au suffrage universel direct, minoritaire, majoritaire mais dépositaire d’un avis de nos concitoyens à un moment donné lors de ces élections.
Il n’est pas trop tard, à mon avis, pour renverser les choses. Cela ne dépend que de vous, et uniquement de vous.